« La nature n’est qu’un dictionnaire, on y cherche des mots… on y trouve les éléments qui composent une phrase ou un secret ».
Ces quelques mots nous dévoilent ce qui motive Alain MONTOUX Poète et cheville ouvrière du Salon VILLEMOUSS’ARTS en réunissant un nombre d’œuvres, Dessinées, Peintes ou Sculptées dont certaines répondent à un thème qu’il leur attribue.
Thème 2013 : Emergences.
Son sens poétique agrémente certaines des œuvres exposées, les auréolant d’une petite musique, composition harmonieuse de mots destinés au visiteur afin qu’il ait un regard autre pour : mieux surprendre la beauté secrète de chacune d’elles.
Jean-Paul DAVID – Le miroir larmoyant
Le miroir reflète le dedans, le dehors, Me renvoie un visage inconnu jusqu’alors. Cet atout tant prisé naguère par les femmes est si triste aujourd’hui qu’il refoule les larmes. Sa finesse exhalait la passion ordinaire. Maintenant il est triste, aussi dur que le marbre. A le front plus ridé que l’écorce des arbres. Je veux rire aujourd’hui et oublier les pleurs, Retrouver pour finir quelques temps de bonheur.
A.M.
Jean-Louis COSTE – Grappes audoises
Les grappes de raisins et les sarments de vignes Longent un chemin usé par les pas de Chénier. Les remparts des cités, de loin, lui font un signe. On a l’inspiration dans ces endroits sacrés. La blanquette est frappée, toutes les cloches sonnes, Des clochers de Quillan aux murs de Carcassonne. L’immense forteresse, assise autour des lices, Scrute la vielle ville et tous ses édifices. Elles lorgnent les routes, vignobles et prés verts, Impose à ses décors des bruns complémentaires.
A.M.
Jean-Claude HUYGHE – L’eau de (la) vie
L’eau métaphore de la pensée
Se cultiver, avaler, boire, c’est monter en haut des barreaux, sur l’échelle des idéaux, jusqu’à paraître dans l’Histoire. En cherchant notre idéal à force d’appropriation, à force d’ingurgitation, Nous trouverons un jour le Graal. La réflexion est comme l’eau un singulier besoin vital, qui fait partie d’un tout social avec us fondamentaux. L’homme sage sous l’éteignoir, las d’assimiler du savoir, va se coucher et dit « bonsoir ! » Demain l’eau refera miroir.